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Alexandre Lanz: «Toi, t’es plutôt lac ou piscine?»

EDITO ALEXANDRE LANZ ELSA GUILLET

«J’ai toujours adoré les piscines. Quand j’étais gosse, je rêvais même d’en faire construire une en forme de cœur pour ma maman.» - Alexandre Lanz

© ELSA GUILLET

À la liste des questions: «Toi, t’es plutôt Rihanna ou Beyoncé?» ou «Nike ou Adidas?» on peut désormais ajouter: «Plutôt lac ou piscine?» Mine de rien, comme l’origine d’un goût personnel, ce petit jeu a priori anodin en dit plus long qu’il n’y paraît sur la personne, sa sensibilité et même, en creusant un peu, ses opinions politiques. Rien de tel que l’énergie insufflée par Umbrella de Rihanna à fond dans les oreilles pour soigner son catwalk en Adidas, et ainsi assurer une arrivée spectaculaire au bord d’une piscine à l’eau bleue ondulante comme dans un tableau de David Hockney.

J’ai toujours adoré les piscines. Quand j’étais gosse, je rêvais même d’en faire construire une en forme de cœur pour ma maman. Allô, Monsieur Œdipe, c’est grave docteur? Un peu comme on aimait crâner sur les derniers tubes au bord des autos tamponneuses à l’âge où on ne pouvait pas encore entrer en club, j’ai toujours aimé cette atmosphère aux couleurs vives.

Électrisé par le clip et la chanson Pull marine d’Isabelle Adjani, j’ai compris la volupté de la mélancolie au son du souffle de la diva, qui met des verres fumés pour montrer tout ce qu’elle veut cacher. Je ne m’en suis jamais lassé.

L'amour au bord de l'eau

Dans un registre plus solaire et une ambiance plutôt piscine extérieure, jamais je n’oublierai la saveur de mes premiers émois partagés au bord du Lido de Lugano en 1988. Car la piscine est le décor rêvé pour les romances d’été.

C’est en tout cas la scénographie choisie pour les retrouvailles de Romy Schneider et Alain Delon devant la caméra de Jacques Deray dans le classique La piscine sorti en 1969. Ainsi immortalisée dans la splendeur de leur sensualité dénudée au bord de l’eau sous le soleil azuréen, l’alchimie sexuelle du couple crève l’écran pour l’éternité. À couper le souffle. C’est aussi ça, la magie du cinéma. Une sorte d’état de grâce que la mode réussit parfois à s’approprier.

Teint hâlé, cheveux maîtrisés dans un effet bombé tenu vers l’arrière par un serre-tête, maillot noir graphique une pièce noué au-dessus de la poitrine par deux bandes tenues par une simple boucle argentée, Romy Schneider irradie en femme fatale.

Sa silhouette, sa façon de bouger et de parler l’érige aussitôt en idéal de mode. Quant à Alain Delon et son regard de braise, il peaufine ici son statut de sex-symbol à la peau dure. L’image du mec cool sans en avoir l’air. Près de soixante ans après, la mode n’a pas trouvé mieux.


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