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Des personnalités romandes confient leur rapport à la cuisine

Des personnalites romandes confient leur rapport a la cuisine

«À la maison, je cuisine tous les week-ends. C’est une forme de détente, j’aime cuisiner sans aucune contrainte, juste pour le plaisir de partager un repas avec ma famille ou mes amis», confie le chef d’origine fribourgeoise Stéphane Décotterd.

© UNSPLASH/HEATER GREEN - DR - ILLUSTRATION FEMINA

Margaux Seydoux, créatrice de contenu

© MARGAUX SEYDOUX

Qu’il s’agisse de peindre à l’aquarelle, de concocter une recette avec les chanterelles récoltées en forêt ou de préparer des gâteaux appétissants, la créatrice de contenu lifestyle et food Margaux Seydoux inspire ses milliers d’abonnés par sa créativité débordante. Originaire de Vaulruz, cette Fribourgeoise de 25 ans, connue sous le nom de «Margaux c’est doux», fait aujourd’hui partie des influenceuses les plus en vue en Suisse. Fille d’agriculteur, Margaux a grandi à la ferme, ce qui n’a pas manqué de la sensibiliser à la provenance et à la saisonnalité des aliments. Cet automne, la jeune femme passionnée de pâtisserie dévoilera un livre de recettes consacré aux douceurs de Noël. «J’adore cette période de l’année, parce que mon côté enfant refait surface. C’est le seul moment où j’aime bien le kitsch, le reste de l’année, je privilégie un style plus épuré.» Son meilleur souvenir d’enfance? Cuisiner en famille pour la bénichon, l’incontournable fête fribourgeoise. Pains d’anis, bricelets, moutarde de Bénichon… autant de saveurs qui rappellent l’esprit festif de cette tradition. «Bien que je fasse beaucoup de crossfit et que je veille à bien m’alimenter, je reste toujours très gourmande», confie Margaux Seydoux.

Stéphane Décotterd, chef cuisinier

© INDIA BELCE KENNEDY

Le chef vaudois d’origine fribourgeoise Stéphane Décotterd prend plaisir à évoquer ses souvenirs gourmands des repas de famille à la bénichon. L’odeur des bricelets tout juste sortis du four et le fumet du jambon à l’os continuent de lui mettre l’eau à la bouche. À la tête de la Maison Décotterd à Glion, le chef ne se lasse pas de la cuisine, même après une semaine entière passée derrière les fourneaux.

«À la maison, je cuisine tous les week-ends. C’est une forme de détente, j’aime cuisiner sans aucune contrainte, juste pour le plaisir de partager un repas avec ma famille ou mes amis.»

Chez lui, il délaisse les plats sophistiqués de son restaurant pour une cuisine simple et conviviale. «Je consacre trente minutes à une heure maximum à la préparation des repas.» Début octobre, Stéphane Décotterd a dévoilé son premier livre, Gastronomie entre lac et montagnes, aux Éditions Favre. Une véritable ode au terroir suisse, condensé en 60 recettes, dont 40 sont issues de son restaurant gastronomique et 20 du bistro. «J’apprécie la lecture dans mon temps libre et j’aime beaucoup les livres de cuisine. Écrire le mien a toujours été un rêve», confie-t-il. La cerise sur le gâteau? La préface est signée par une chanteuse canadienne férue de cuisine… Suspense… La fameuse Shania Twain!

Marie Robert, cheffe cuisinière

© CHANTAL DERVEY

«Pas de chichi», telle est la devise de Marie Robert lorsqu’elle cuisine chez elle après une semaine intense derrière les fourneaux. Cheffe du restaurant Le Café Suisse à Bex depuis quatorze ans et élue «cuisinière de l’année» en 2019 par Gault&Millau, Marie Robert n’a rien à envier aux grands noms de la gastronomie. Étoilée Michelin en 2020 à seulement 32 ans, la cheffe a vu son étoile retirée en 2023, mais pas de quoi décourager cette battante, qui vient tout juste de rénover son restaurant. Reconnue pour la décoration audacieuse de son établissement et l’esthétique acidulée de ses plats, la Fribourgeoise déclarait à Femina, en avril 2024: «Je réfléchis beaucoup au graphisme de mes assiettes, car on mange d’abord avec les yeux.» Elle qui a rêvé depuis sa tendre enfance de devenir cuisinière professionnelle se remémore avec le sourire sa première tentative de tiramisu à 14 ans: «J’ai voulu en préparer un pour ma famille de dix personnes et en fait, j’en ai fait pour 100! Nous en rions encore aujourd’hui.»

Yoann Provenzano, humoriste

© ANNE SOPHIE & BENOIT DE ROUS

«Je ne prétends pas être Massimo Bottura, mais c’est vrai que j’ai quelques plats signatures», s’amuse l’humoriste vaudois Yoann Provenzano. S’il manie sur scène les blagues loufoques, l’autodérision et les imitations en tout genre, Yoann aurait également des talents cachés de chef cuistot. Une inclination culinaire qui ne semble guère due au hasard. Fils d’un restaurateur qui dirigeait le bistrot Le Nord à Villeneuve, il grandit au milieu des effluves de plats mijotés et des discussions animées autour de la table. Dès son plus jeune âge, le Veveysan aux origines italiennes développe une relation intime avec la nourriture, mais pas forcément des plus saines:

«J’ai d’abord eu un rapport boulimique à la nourriture, tout était si bon, je me devais de TOUT manger», avoue-t-il.

Avec le temps, il apprend à apprivoiser son appétit et à préparer les bonnes quantités. Son meilleur fou rire en cuisine? Un retour de soirée, bien arrosée, où lui et ses amis, dans l’euphorie du moment, se sont pris pour des candidats de l’émission Top Chef. «On a cuisiné, mangé et fait la vaisselle en douze minutes chrono! On avait l’impression d’avoir préparé les plats les plus savoureux du monde», se souvient-il, amusé. La réalité, cependant, les a rattrapés le lendemain lorsqu’ils ont décidé de goûter à nouveau leurs créations nocturnes: «Je ne sais pas comment on a survécu à cette nuit sans faire une indigestion!»

Sarah Marquis, exploratrice

© KRYSTLE WRIGHT

Marcher des milliers de kilomètres seule en pleine nature sauvage, voilà la réalité de Sarah Marquis, exploratrice pour le National Geographic, depuis plus de vingt-cinq ans. De la Sibérie à l’Australie, en passant par la cordillère des Andes et les steppes mongoles, la Jurassienne a arpenté les environnements les plus hostiles et bravé soif, faim et solitude. En expédition, cuisiner est une aventure en soi. «Me nourrir devient vite mon obsession», confiait-elle à Femina en 2015. Pour assurer ses milliers de pas quotidiens, Sarah gère méticuleusement son apport nutritionnel. Lors de sa dernière aventure, elle a adopté une alimentation 100% végétale, préparant elle-même ses packs lyophilisés, des repas déshydratés, à base de quinoa, pois chiches, haricots et brocolis, «soigneusement assaisonnés», précise-t-elle. De retour dans son chalet en Valais après des mois dans le désert australien, Sarah se plaît à passer des heures dans sa cuisine à concocter des plats équilibrés. «Je préfère ne pas manger que de manger à la va-vite ou mal», affirme-t-elle. Ayant parcouru de nombreux pays, elle déplore observer que les populations qui cuisinent peu soient souvent les plus touchées par le surpoids. «Savoir se nourrir devrait être une priorité à l’école! Connaître ses besoins et savoir quels aliments manger et comment les préparer, cela fait partie de la survie de l’espèce», plaide l’infatigable exploratrice. Son dixième ouvrage, L’étincelle du désert, sortira le 24 octobre 2024 aux Éditions Michel Lafon.

3 questions à Jelena Zlatkovic, architecte d’intérieur et cuisiniste chez Lacroix Design à Pully (VD)

© DR

Qu’incarne la cuisine dans la vie quotidienne des gens aujourd’hui?
La cuisine est devenue le véritable cœur de la maison, c’est désormais le lieu de vie où l’on reçoit ses invités. Maintenant, avec l’îlot central, on peut y prendre l’apéro ou même manger. Autrefois, c’était le salon qui jouait ce rôle. Les Suisses passent davantage de temps en cuisine que dans le séjour, car ils cuisinent beaucoup à la maison. Contrairement aux États-Unis, ils vont au restaurant uniquement le week-end ou pour des occasions spéciales.

Quelles sont les principales demandes que vous observez ces dernières années?
L’îlot central reste indétrônable. Il est un élément incontournable, multifonctionnel et convivial. Les tendances actuelles mettent en avant des designs épurés, avec des matériaux comme le bois naturel, et des couleurs telles que le noir mat ou les teintes terre, beige et gris. Les cuisines très colorées, en bleu turquoise ou en rouge vif, sont devenues rares, car les gens se lassent rapidement. Ils recherchent désormais des ambiances plus neutres et intemporelles.

Quelles sont les dernières tendances en matière de design de cuisine?
La tendance est à la sobriété et à l’invisibilité. Les électroménagers sont dissimulés: les cafetières, les robots et autres appareils sont cachés dans des colonnes de rangement coulissantes. Les poignées visibles sont également en voie de disparition; on préfère désormais des systèmes à gorge horizontale ou des mécanismes d’ouverture push-pull, pour un design encore plus minimaliste et élégant.


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