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Eurovision: «Malgré la haine, célébrons le triomphe de Nemo»

Eurovision: «Malgré la haine, célébrons le triomphe de Nemo»

Nemo, artiste originaire de Bienne, a remporté la finale de l'Eurovision samedi 11 mai 2024 avec son titre «The Code».

© GETTY IMAGES/MARTIN SYLVEST

Whoa-oh-oh… la petite mélodie virale qui continue de tourner en boucle dans la tête, on se remet à peine de nos émotions. Cette 68e édition du concours de l’Eurovision restera gravée comme celle de tous les dangers, de toutes les incertitudes.

Une montée des marches chaotique orchestrée en un suspense haletant. Dans un monde tiraillé entre le climat qui s’affole et les humains qui s’écharpent, l’Eurovision n’est plus un long fleuve tranquille de paillettes au bord duquel dansent les licornes. Point de bascule en 2024: à force de se revendiquer apolitique, la manifestation démontre qu’elle est tout l’inverse. Ne pas prendre position est parfois la plus intenable des positions. Surtout pour celles et ceux qui en pâtissent, ainsi que leurs alliées et alliés.

Une victoire méritée

Retour à Malmö. Ne boudons pas notre plaisir, savourons plutôt la victoire de la Suisse à l’Eurovision! Au milieu de cette édition tourmentée, l’étoile de Nemo a brillé plus intensément que les autres. Personne ne s’y est trompé-e, la pluie de twelwe points accordés en sa faveur par de nombreux juré-e-s des 37 pays représentés l’ont prouvé. Sa victoire est amplement méritée. À la mesure de son talent et de sa sincérité.

Sa chanson, The Code, a la grandiloquence d’un opéra pop. C’est la chanson de sa vie, le cri du cœur d’un-e combattant-e. Durant son parcours, Nemo a dû comprendre les méandres de sa non-binarité, pour mieux s’apprivoiser dans l’objectif de célébrer qui iel est dans sa chair. Jubilatoire.

Oui, Nemo a gagné l’Eurovision avec sa chanson sous la bannière jaune, blanche, violette et noire (les couleurs de la communauté non-binaire). Au passage, l’artiste de Bienne donne une visibilité extraordinaire aux personnes non-binaires, celles-là même pour qui les étiquettes genrées au masculin ou au féminin sont trop étriquées. Pourquoi se restreindre quand l’horizon est vaste?

Malheureusement, les jours qui ont suivi son triomphe, je suis tombé – comme beaucoup d’entre vous – sur des commentaires particulièrement bêtes et méchants. Décidément, l’ère est au clivage des sentences cinglantes montées en épingles par d’ignorantes divagations sur les médias sociaux. Pourquoi tant de haine? Qu’à cela ne tienne. L’aigreur des un-e-s n’atteindra jamais l’amour des autres. Il suffit de choisir son camp. En choisissant celui de Nemo, je choisis celui de l’amour. Et vous?

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