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Société

L'édito de Géraldine Savary: «Vive les mots fléchés»

Edito Geraldine Savary redactrice en chef Femina

«Dans notre élan de créativité bricoleuse, nous avons supprimé pour quelques semaines la grille des mots fléchés» - Géraldine Savary

© ELSA GUILLET

Pendant des semaines, la rédaction de Femina a planché pour imaginer des numéros d’été pleins de belles surprises pour vous, lectrices et lecteurs. Avec un double objectif: tenir le choc estival avec une équipe réduite, dont la conversation principale tourne autour de: «Quand est-ce que tu pars déjà?» à «C’était bien tes vacances?» et vous proposer des sujets dits légers, qui s’accordent aux jours longs, aux chaleurs caressantes, aux relations humaines plus intenses. Oui, en vacances, on est censé expulser de son cerveau apaisé les tensions et les mots trop longtemps retenus, les journaux servant essentiellement à combler les silences.

D’où, dans Femina, des histoires passionnantes de disparitions, humaines ou environnementales, des dossiers thématiques, des chroniques érudites mais un peu plus courtes que d’habitude, de l’humour je l’espère, des conseils en tout genre, un cahier spécial de jeux féministes mais sans militantisme, des illustrations maison joyeuses et inventives. Bref, on était naïvement plutôt contentes de notre travail.

Passion mots fléchés

Et voilà que, lectrices et lecteurs, vous nous inondez de courriers très fâchés. Parce que dans notre élan de créativité bricoleuse, nous avons supprimé pour quelques semaines la grille des mots fléchés. Vos messages nous ont touchés à plus d’un titre. D’abord, ils signifient que vous êtes nombreuses et nombreux à acheter Le Matin Dimanche, y compris en période estivale; ce constat nous remplit de joie (et aussi nos crousillles de fin de mois). Deuzio, ces réactions d’irritabilité nous invitent à l’humilité. Un journal a pour vocation de fournir de l’information, des points de vue, du partage d’expérience mais il se trompe parfois sur les attentes de son public; tout autant que la nouveauté, ce qui compte c’est de garantir la constance des rendez-vous. Cette fiabilité, vous nous avez rappelé que vous y étiez attachés. Tant mieux. Enfin, beaucoup d’entre vous avez une vraie passion pour les mots fléchés. Et cette opiniâtreté à résoudre les énigmes, à réveiller des vocabulaires en voie de disparition vous honore. Votre indignation est à la mesure de votre appétit d’intelligence.

Cette semaine donc (dans l'édition du 18 août 2024, ndlr), les mots fléchés reviennent, et promis, l’été prochain, si nous sommes encore là, nous les sanctuariserons. Je conclus par ce mot au pluriel en sept lettres: «raison alléguée pour se défendre d’un reproche».

Retrouvez cet édito dans le magazine Femina du 18 août 2024.


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