Sexualité: Comment un peu de discipline peut nous servir

Pour certain-e-s, c’est déjà la rentrée des classes! Et le retour à la discipline des horaires sociaux et des devoirs pour certaines personnes, à un rythme de vie qui roule – et parfois surtout nous roule dessus. Ah, la discipline, une aide et un poids: tant de personnes ont ce rapport ambivalent envers elle. D’ailleurs…qu’en est-il de la sexualité? Au-delà de penser le sexe comme une discipline telle celle des JO à laquelle certaines gens adorent s’entraîner… comment une certaine discipline peut-elle servir dans notre intimité?

D’abord, comme prise en main de ses responsabilités et pour assurer une forme de sécurité: lavage de mains avant tout toucher, tests IST réguliers (surtout si l’on relationne avec plusieurs personnes), nettoyage et entretien des sex-toys si l’on en a (en pensant également à les recharger régulièrement pour prendre soin de l’éventuelle batterie), changements de draps organisés, check des dates de péremption des préservatifs et lubrifiants, et planification de temps en solo pour faire le bilan et être un peu plus en conscience dans notre vie – sinon, souvent ce point passe à la trappe et ce n’est plaisant pour personne sur le long terme.

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Puis il y a la discipline sous forme de jeu, à travers uniformes et costumes, mais aussi comme dans le BDSM, où dynamiques de pouvoir, positions d’autorité et/ou de soin excitent. «Toi, tu vas m’obéir»: sous forme humaine, ou bien objectifiée (on se transforme en poupée – qui peut faire non notamment si elle a trop écouté Polnareff) ou encore animalisée.

On va jouer à (se) dresser, à être bien disciplinée et discipliné, à obtenir récompense, ou justement l’inverse. Provoquer. Chercher à être remis ou remise à l’ordre. Et à travers tout ça, s’amuser, à un autre niveau, à être indisciplinés. Sortir des scripts socialement attendus, s’autoriser des découvertes, désobéir à l’image bien proprette que l’on dégage parfois, et s’exalter en imaginant la réaction des autres: «Ah, s’ils savaient»…