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5 raisons de se ruer sur «Harry Potter et l’Enfant Maudit»

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En tournant la toute dernière page des «Reliques de la Mort», le septième tome de la saga, nous essuyions une larme brûlante en ayant le sentiment de vivre un adieu définitif. L’histoire était terminée, pensions nous; Harry avait vaincu Voldemort et épousé Ginny Weasley, la femme de sa vie, dans un ultime feu d’artifice narratif. Tout semblait aller pour le mieux, dans le meilleur des mondes, et là se trouve généralement le point où s’achèvent les histoires qui finissent bien.

Mais J.K. Rowling n’en avait pas encore terminé avec l’apprenti sorcier à lunettes que nous avons vu grandir. En collaboration avec le metteur en scène John Tiffany et le dramaturge Jack Thorne, elle signe une suite pour le moins inattendue. Et il ne s’agit pas d’un roman, mais d’une pièce de théâtre en quatre actes. Comme quoi les histoires que nous pensions terminées prennent un malin plaisir à nous surprendre en balayant la «fin» immaculée sur laquelle on les avait laissées (n’est-ce pas, Star Wars?) Mais bon, on ne va pas s’en plaindre: bien au contraire, car «Harry Potter et l’Enfant Maudit» vaut carrément le détour.


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Résumé

L'histoire est simple, mais efficace: contre toute attente, Albus Potter, le fils d’Harry, se retrouve à Serpentard lors de son entrée à Poudlard. Les commentaires fusent: «Un Potter à Serpentard?!» Pas facile de vivre avec un tel nom de famille, surtout quand notre meilleur ami n’est autre que le fils de Draco Malefoy, dont on dit qu’il serait en secret l’enfant caché de Voldemort. En conflit avec lui-même et avec son père, Albus Potter va se mettre en tête de remonter le temps pour corriger certaines des erreurs commises par Harry. Sauf qu’on ne peut manier le passé sans altérer le présent…

1. Parce qu’on mourait d’envie de connaître la suite

Avouons que J.K. Rowling nous avait un peu laissées sur notre faim, lorsqu’elle achevait les «Reliques de la Mort» par cet épilogue façon «flash-forward»: après l’épique bataille lors de laquelle Harry avait finalement vaincu Voldemort, un bond de dix-neuf ans dans le futur nous avait brièvement fait miroiter la vie d’adulte de nos personnages. On y retrouvait Harry Potter et Ginny Weasley, ainsi que Ron et Hermione (enfin!), accompagnant leur progéniture au Poudlard Express. Quelques bribes de conversation attendrissantes, la suggestion d’un futur paisible et heureux et puis… le point final. Qu’étions-nous censées faire de cela? Et bien sourire avec mélancolie ou alors pleurer.

Mais à présent, nous découvrons la suite. Car «L’Enfant Maudit» nous présente les enfants de nos sorciers préférés, Albus, James et Lily Potter, sans oublier Rose Weasley-Granger et Scorpius Malefoy (oui, oui, Draco s’est permis de procréer!) La pièce offre un aperçu très réussi des situations conjugales et familiales des personnages. Nous apprenons par exemple que c’est Harry qui cuisine la plupart du temps pour sa famille, que Ron est un père plutôt cool, tandis qu’Hermione est devenue ministre de la Magie et travaille beaucoup. Nos sorciers n’ont pas une vie si différente de la nôtre finalement. Enfin, sans compter les baguettes magiques, les hiboux, les grenouilles en chocolat, les tableaux qui parlent, les…


Les interprètes d'Harry, Hermione et Ron, Jamie Parker, Noma Dumezweni et Paul Thornley. ©Getty

2. Parce qu’on retrouve un univers qui nous avait manqué

«Harry Potter à l’école des sorciers», le tout premier roman de la série, a débarqué en librairies le 26 juin 1997. Presque vingt ans se sont écoulés depuis notre première rencontre avec Harry, devenu entre-temps le plus célèbre des magiciens. Que nous ayons grandi en sa compagnie ou lu les livres à nos enfants, l’univers de J.K. Rowling fait partie de notre imaginaire depuis bien longtemps. Et nous le retrouvons avec un bonheur inespéré dès les premières pages de la pièce. Balais, Poudlard Express, cours de potion, voitures volantes, rien n’a changé dans le monde d’Harry. Lire «L’Enfant Maudit», c’est un peu comme retrouver la maison de son enfance après quelques années d’absence. Tout y est intact, chaque recoin recèle de bons souvenirs.

Toutefois, le fait qu’il s’agisse d’une pièce et non d’un roman demande une souplesse imaginative un tantinet plus importante, si l’on veut retrouver une expérience de lecture semblable aux tomes précédents.

3. Parce qu’on rit avec nostalgie

En plus de didascalies très fournies et bien détaillées, les répliques des personnages constituent la matière première de l’histoire. De ce fait, et comme l'exige toute pièce de théâtre, elles se devaient d’être parfaitement soignées. On se surprend à rire des propos de Ron ou de ceux de Ginny (décidément, les Weasley sont pleins d’humour). L’univers magique est si maîtrisé par les auteurs et si familier aux lecteurs qu’on a parfois l’impression de se retrouver entre vieux copains, riant d’une bêtise d’autrefois dont tout le monde se souvient.


Les 3 co-auteurs de la pièce, John Tiffany, J.K. Rowlind et Jack Thorne. ©Getty

4. Parce que le suspense est réel

Comment oublier le troisième volet de la saga, «Harry Potter et le prisonner d’Azkaban ?» A l’aide de son fameux «retourneur de temps», Hermione Granger pouvait revenir dans le passé, afin de suivre plusieurs cours en même temps. Bien évidemment, l’objet magique avait fini par trouver un usage plus risqué au cours du roman. En plus de nous imposer une certaine gymnastique mentale, les affaires de passé et de futur ont quelque chose d’angoissant: car dans la pièce, lorsqu’Albus Potter s’aventure dans le passé, à l’époque de la jeunesse de ses parents, il altère certains événements et modifie de manière drastique son propre présent. Pour les fans d’Harry Potter, toute modification de la précieuse trame narrative a quelque chose d’inquiétant et de stressant. La pièce ménage ses effets et nous tient en haleine jusqu’au bout.


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5. Parce qu’il nous donne une bonne raison d’aller à Londres!

Bien évidemment, à peine avons-nous dévoré «L’Enfant Maudit», que l’envie de voir la pièce nous saisit. Sans surprise, celle-ci se joue actuellement à guichets fermés à Londres. Mais sur le site officiel, harrypottertheplay.com, l’on annonce que 40 billets sont mis en vente chaque vendredi à 13h (heure anglaise), pour une performance ayant lieu la semaine suivante. Attention toutefois aux files d’attentes sur le site, mais il devrait encore être possible de dénicher des billets! La pièce se joue en deux parties, l’une le matin et l’une le soir, parfois réparties sur deux jours.

Si nous étions dotées d’une baguette magique, nous nous serions déjà empressées de de nous exclamer: «Accio, billets!» Ça vaut peut-être le coup d’essayer; on ne sait jamais…


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