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Françoise Hardy: L'icône de la chanson française est décédée

Françoise Hardy: L'icône de la chanson française est décédée

Le soir du mardi 11 juin 2024, Thomas Dutronc annonçait sur Instagram le décès de sa mère, Françoise Hardy (ici en 1968), avec cette légende: «Maman est partie…».

© GETTY IMAGES/LEN TRIEVNOR

«Maman est partie…» Ce matin au réveil, je découvre sur Instagram le post de Thomas Dutronc annonçant le décès de sa maman, Françoise Hardy. Aussitôt me revient en tête sa façon unique de poser ses mots désabusés - l’air de rien - sur ses mélodies mélancoliques.

Plutôt de la génération de ma maman que de la mienne, Françoise Hardy m’avait tapé dans l'œil dans les années 80, lors d’une redif dans l’émission Platine 45 du clip Tous les garçons et les filles tourné dans une grande roue à Paris en 1962. Je l’avais découverte si belle et triste, comme la fille qui regarde les autres s’amuser pendant qu’elle s’ennuie.

L'idole d'une génération

Plus tard, j’ai vu d’autres artistes de ma génération lui rendre hommage en s’inspirant de son style. Surtout des anglophones, à l’instar d’Annie Lennox, la chanteuse androgyne de Eurythmics. Mais aussi Damon Albarn, le chanteur de Blur. Et Jimmy Somerville, qui reprenait son tube Comment Te Dire Adieu à la sauce dance en 1989.

En creusant le sujet au détour d’anciens Paris Match que j’aime chiner au puces, j’ai découvert que Françoise Hardy était une icône malgré elle. L’égérie de Paco Rabanne et André Courrèges, deux figures de la mode française narrant la promesse d’un avenir prospère en fantasmant le futur et l’espace. Sous ses airs impassibles, elle faisait chavirer le cœur de Mick Jagger, Bob Dylan et d’autres. Sa carrière dans la chanson en berne, elle profitait de se réinventer un temps en astrologue en tutoyant les étoiles. Elle les a rejoint mardi 11 juin 2024.

20 ans de bataille contre le cancer

Sa mort était attendue, on savait qu’elle luttait contre un cancer depuis 2004. Elle disait vouloir en finir, n’hésitait pas à se prononcer contre l’acharnement thérapeutique et enviait Exit en Suisse. Pourtant, apprendre sa mort ce matin m’a anéanti. Pas que j’étais particulièrement fan de ses chansons, encore moins de ses prises de positions politiques. Mais j’étais ému en songeant à ma maman et à toute cette génération des yéyés qui voit ses idoles s’éteindre.

En écoutant Et si je m’en vais avant toi, sa chanson qu’elle reprenait en duo avec Etienne Daho en 1985, j’ai pensé à lui, son fidèle ami, que je vais écouter vendredi 14 juin à Festi’neuch, j’ai aussi pensé à Sheila et Sylvie Vartan, ses collègues chanteuses des sixties qui doivent se sentir si seules aujourd’hui.

La mélancolie de Françoise Hardy, sa signature tout au long de sa carrière pléthorique, m’est revenue de plein fouet ce mercredi 12 juin 2024, au lendemain de sa disparition à 80 ans. Alors j’ai réécouté Partir quand même (1988), sa ritournelle désenchantée sur une musique écrite par Jacques Dutronc, l’autre homme de sa vie et père de son fils unique, Thomas.

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