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Critique de concert

Paléo 2024: La rappeuse Meryl charme le public de la Véga

Paléo 2024: La rappeuse Meryl charme le public de la Véga

Meryl a publié son premier album studio, Caviar I, le 14 juin 2024.

© PALÉO/DR

17h30. Premier jour du Paléo Festival, ce mardi 23 juillet. Meryl s’élance sur l’estrade sous un tonnerre d’applaudissements. Le coup d’envoi de la scène Véga est donné lors de ce premier concert de l’édition 2024.

Au début, le public reste timide et clairsemé, mais au fil des titres, le site se remplit avec des fans retardataires qui viennent s’agglutiner aux premiers rangs, mais aussi des curieux-ses, qui se tiennent en périphérie et découvrent l’univers de la jeune artiste. La foule se resserre progressivement et commence à se déhancher sur des sonorités rythmées. Meryl sait mettre l’ambiance.

La chanteuse danse, court d’un côté à l’autre de la scène, et surtout, parle à son public comme si elle connaissait chacun-e des festivalier-ère-s. On a l’impression qu’elle nous regarde droit dans les yeux quand elle demande avec bienveillance si tout le monde va bien ou si on est suffisamment hydraté-e. Elle confie que ce sont les moments fédérateurs comme ceux-là qui la poussent à continuer la scène.

«Danse Paléo !» crie-t-elle à plusieurs reprises. Et ça marche: la foule s’anime à mesure qu’avance le concert. On se balance, on crie, on lève les bras, sur ses titres phares, tels que La Brume ou Jack Sparrow, mais aussi sur ses morceaux inédits, comme Mauvaise Élève.

Un premier album sorti en 2024

L’artiste de 28 ans était attendue au festival, portée par son actualité foisonnante. Le 14 juin 2024, elle a sorti son premier album studio, baptisé Caviar I. Composé de 17 titres, il mélange des tonalités rap, dancehall, trap ou encore pop. Elle chante en français mais aussi en créole. Meryl l’a montré à plusieurs reprises: il est important pour elle de mettre la Martinique, sa région d’origine, à l’honneur.

La chanteuse a le vent en poupe. Après avoir passé l’essentiel du début de sa carrière à travailler en tant que compositrice et ghostwriter (autrice de textes pour d'autres artistes) pour les plus grands noms du rap français, tels SCH ou Niska, Meryl gagne en visibilité grâce à ses propres morceaux. En 2019, elle se fait connaître à grande échelle avec le titre Béni. Elle enchaîne ensuite les projets et les collaborations avec des rappeurs francophones, Hatik, Le Motif ou encore Georgio. En parallèle, elle publie deux EPs: Quarantaine et Ozoror.

Son ascension ne s’arrête pas là: en février 2024, la Martiniquaise est double-nominée aux Victoires de la musique, dans la catégorie «révélation féminine» et «révélation scène». Un mois plus tard, elle se produit pour la première fois au Zénith de Paris. Le public suisse a aussi eu le plaisir de l'applaudir: Meryl est passée par les Docks de Lausanne, en février 2024, et au Festival open Air Festi'neuch, toujours en 2024. Celle qui a commencé dans l’ombre des plus grands a bel et bien pris son envol.

Un show participatif

Retour sur la plaine de l’Asse, où le concert bat son plein. La setlist reflète la polyvalence musicale de Meryl: on passe de sons doux et mélodiques, à des morceaux de zouk au tempo rapide. Deux regrets peut-être: le volume de l’instrumental, qui cache parfois le son de sa voix, et la scénographie assez sobre, qui nous laisse sur notre faim.

Alors que la fin du concert approche, pas question de ralentir le spectacle. Meryl sonde son public: «Est-ce qu’il y a des danseur-euse-s dans la foule?». Ni une, ni deux, huit festivalier-ère-s montent courageusement sur scène. Ces dernier-ère-s livrent une chorégraphie improvisée sous les encouragements du public et de la rappeuse, qui poursuit son show accompagnée par cette troupe éphémère.

Une nouvelle preuve que le partage est prépondérant pour l’artiste. Elle partage le fruit de ses années de travail, sa bonne humeur et son énergie avec le public. Mais elle partage aussi son succès, en multipliant les remerciements envers ses quatre musiciens et les membres de son équipe. Dans un dernier élan énergique, elle interprète son titre AH LALA et quitte la scène, avec des adieux qui ne sont - on l’espère - que des aurevoirs.


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