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Souvenirs et émotions

5 (bonnes) raisons de réaliser des carnets de voyages

Les bienfaits des carnets de voyage

Avant, pendant et après le voyage, le carnet vagabond a tout bon!

© GETTY IMAGES/PATIWAT SARIYA

Qu’elle s’offre des sauts de puce en Europe à l’occasion d’une grande expo ou crapahute à l’autre bout du monde pour découvrir d’autres cultures, Anne ne transige pas: chaque voyage a droit à son petit carnet. Une «manie» que cette trentenaire vaudoise partage avec des millions de gens - comme en témoigne d’ailleurs le nombre de sites, blogs, vidéos, guides modes d’emploi, stages, salons ou encore ateliers qui y sont consacrés. Mais pourquoi un tel engouement et à quoi sert donc de se la jouer «cahiers vagabonds»? Éléments de réponse…

La préparation: une meilleure organisation

Itinéraires, réservations, horaires, formalités (administratives, sanitaires, etc.), repérage des spots censément incontournables, contenu des valises… Avant de partir, on a mille choses plus ou moins importantes à régler, toutes sortes de détails auxquels penser - bref, il faut s’or-ga-ni-ser. Un calvaire pour certaines personnes, un avant-goût d’évasion pour les carnettistes. Ainsi Anne: «Entre les notes sur smartphone que je ne retrouvais plus, les griffonnages sur un bout de papier ou un post-it que j’égarais systématiquement, c’était du grand n’importe quoi», raconte-t-elle.

Elle poursuit: «Maintenant, dès que je prévois un voyage, quelle que soit ma destination et la durée du séjour, je me choisis un nouveau cahier et j’y centralise toutes, mais absolument toutes les données. En suivant le principe du Bullet Journal et des codes couleurs pour mes check-lists, non seulement je sais en un regard où j’en suis mais, en plus, chaque fois que je peux mettre un OK à une chose ou l’autre, je suis contente de moi et je me dis: youpi, un truc de plus réglé, on y est presque!

En fait, carnetiser me permet d’anticiper sereinement et, du même coup, de me réjouir à l’avance… au lieu d’angoisser à propos de tout ce que je risquais d’oublier, même pour un petit week-end à Londres!»

Pendant le voyage: des notes pour ne rien oublier

Si des carnettistes aiment prendre des notes ou faire des croquis sur le vif et transportent donc leur carnet en permanence, d’autres préfèrent s’y coller le soir avant de se coucher et ne l’embarquent donc pas quand elles vadrouillent. À vrai dire, peu importe: chaque diariste a sa méthode et ses horaires personnels pour plonger dans son cahier et y consigner ses expériences, pensées, réflexions, questionnements et émotions, les moments particuliers, les bonnes adresses, les découvertes sur le pays et la culture locale, les anecdotes…

Comment? Par l’écriture, bien sûr, mais aussi avec du dessin, de l’aquarelle ou encore en y collant toutes sortes de bricoles liées à ce qu’on a vécu - qui vont de la carte d’embarquement ou billet de train à une pochette d’allumettes, en passant par des cartes de visite, un petit plan de la région, un emballage de bonbon, un sachet de sucre ou un ticket d’entrée…

«On fait exactement comme et quand on veut, il faut juste se lâcher et laisser parler sa créativité, souligne Anne.

Cela dit, expérience faite, il vaut mieux prendre des notes au moins une fois par jour, quand les souvenirs sont encore tout frais, quitte à laisser un peu de place pour coller des images et retravailler l’esthétique plus tard. Je dis ça parce que cette coquine de mémoire peut nous jouer de sacrés sales tours, parfois: il m’est arrivé de me dire que j’allais me rappeler à vie du nom d’un super petit bistrot et puis avant même d’être rentrée en Suisse… impossible à retrouver!»

Après le retour: revivre des moments forts, et les partager

Une fois de retour, après quelques fignolages - collages, ajout d’images, coloriages ou peaufinage façon scrap-booking -, il suffit d’ouvrir son cahier-coffre aux trésors pour revivre son voyage et retrouver les sensations qui y sont associées, assure Anne: «Si j’ai un petit coup de mou, je ressors mon carnet Enterrement de vie de jeune fille à Barcelone et je me sens tout de suite plus joyeuse. Et quand j’ouvre le cahier Londres I, j’ai littéralement le goût du plus fabuleux fish & chips du monde dans la bouche - et celui de la Malaisie me fait ré-entendre le cri des calaos que je trouvais tellement marrants!»

Maintenant songeuse, elle ajoute:

«Ce qu’il y a de super, aussi, c’est le côté journal intime: lorsque je me replonge dans un vieux carnet, ça me permet de voir ce qui a bougé ou pas, de relativiser, de me moquer de moi-même et de mon inconscience ou de mes peurs… C’est un chouette outil d’introspection!»

Elle enchaîne: «Cela dit, au-delà de ces aspects intimes, mes petits récits sont aussi à partager avec des potes parce qu’ils sont un condensé de renseignements pratiques: les meilleures compagnies de bus, les hôtels ou B&B sympas et pas trop chers, ce qu’il faut ou ne faut pas faire pour respecter les gens du coin, les quartiers à éviter, les plages tranquilles, les bons restos ou les pièges à touristes… Les choses bougent évidemment très vite et mes observations sont subjectives mais ça fait déjà une bonne base de choses testées pour vous! D’ailleurs, avant chaque nouveau voyage, je pioche des infos dans les carnets des copines qui sont parties avant moi.» Et de conclure: «En plus, c’est vraiment inspirant, ces carnets: il y a quelques mois, une de mes amies m’a montré son compte-rendu d’une virée à Edimbourg et je l’ai trouvé tellement génial que j’ai programmé une escapade en Ecosse pour voir par moi-même!»

Et quid du matériel?

Comme dit précédemment, le carneting ne suit pratiquement aucune règle. En revanche, il implique quelques basiques matériels. À savoir un cahier fonctionnel, pas trop grand mais pas trop petit non plus, avec suffisamment de pages, surtout si on part plusieurs semaines. Idéalement, il devrait être muni d’une pochette de rangement (pour les bidules et broutilles récoltées et à coller au retour), d’un système de fermeture de type élastique et d’un marque page. Par ailleurs, il faut aussi tenir compte de nos besoins: va-t-on peindre? Si oui, il faut choisir des gammes aquarelles, dont le papier est spécifiquement conçu pour cela. Si non, de nombreuses marques proposent des carnets plus standards mais parfaitement adaptés à l’exercice du journal de voyage. Ainsi le classique Moleskine Voyageur, le carnet Autour du monde de Nature & Découvertes, le Legami Travel. Ou encore, comme Anne, l’un des formidables modèles de Bullet Journal de Leuchtturm 1917 - dont le sobre et élégant Stealth Collector's Set, vendu avec un stylo.

Pour le reste: stylo, crayon gris et gomme sont évidemment indispensables - et si vous avez suffisamment de place dans vos bagages, n’hésitez pas à prendre une trousse d’écolier contenant des feutres et crayons de couleur, une règle, un bâton de colle et des petits ciseaux de bricolage.


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